Petite bonne femme frêle
Publié le 31 Janvier 2016
Elle trottine sans fin, petite bonne femme frêle
Voguant des heures durant or spatio-temporel
Elle entasse dans son sac du pain, une banane
On lui tend une chaise pour boire une tisane
Au détour d'un couloir, elle rencontre des gens
Un bonjour, un regard et tant d' indifférents
Une main sur sa joue, vous la verrez sourire
Une voix qui s'élève, suffit à l'assombrir
Tendez lui donc la main, elle donnera les siennes
Pour un bout de balade, s'en vont et puis reviennent
Un baiser, un câlin restent professionnels
Comment lui refuser ces marques relationnelles
Elle marmonne des mots, en défaut de phonèmes
De ce monde parallèle surgira un je t'aime
Parfois elle s'anime, entame une tirade
Dialoguez sans pitié, sans peur ni dérobade
Un jour se couchera pour ne plus se lever
Petite bonne femme frêle, te voilà bien usée
Jusqu'au bout sentira l'attention prodiguée
S'éteindra sereinement entourée et choyée